MISSILE ANTI NAVIRE

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Missile anti navire
Un missile anti-navire est en fait une mini fusée de forme allongée aérodynamique portant une charge qui explose au contact de son objectif, une coque de navire. La partie avant, le cône, contient les appareils de guidage. La partie centrale, cylindrique, contient la charge explosive, son dispositif de mise de feu, le réservoir de carburant. La partie arrière, aussi de forme cylindrique, contient le moteur de propulsion et porte l'empennage de stabilisation et les gouvernails. Puis vient un moteur de décollage larguable. Le vol est à vitesse supersonique. On peut considerer comme premier missile anti-navire de l'histoire le Henschel Hs 293, de conception Allemande et utilisé pendant la 2e guerre mondiale, mais il s'agissait d'abord une bombe planante équipée d'un moteur fusée.

Historique

Les premiers cas d'utilisation de missile anti-navire en combat furent la guerre des six jours en 1967 (SS-N-2 Styx tiré d'un autre navire sur une corvette Israélienne) et la guerre des Maloines en 1982 (AM 39 Exocet tirés de Super Etendard de l'aéronavale Argentine sur des navires Britanniques). Dans chaque cas, tous les navires touchés furent perdus.

Charge

de

combat

La charge de combat est à explosif classique et va de 150 kg à 200 kg, voire 400 kg. Elle peut être munie d'un retardateur afin que le missile puisse pénetrer à l'intérieur de sa cible avant l'explosion.

Il apparait, suite aux utilisations de missiles anti-navire en combat (Maloines - 1982), que les plus gros dégats sont provoqués non pas par l'explosion de la charge de combat, mais par l'incendie du carburant de propulsion restant dans les réservoirs du missile.

Propulsion

Le moteur fusée de décollage, largué dès la sortie de l'eau, est à poudre. Le moteur fusée de propulsion est aussi à poudre.

Lancement

L'arme, encapsulée dans un container, est chargée dans un tube lance-torpille, porte extérieure fermée. Le tube est rempli et mis en équilibrage de pression. La porte extérieure est ouverte et le container est éjecté par une chasse d'eau générée avec une pompe alimentée par de l'air à haute pression, le container s'ouvre et le moteur fusée de décollage est mis à feu. Ce type de lancement ne peut être effectué qu'en plongée. Une fois le missile hors de l'eau, le moteur de décollage est largué. Le moteur de propulsion démarre et le missile redescend à son altitude de vol (10 à 20 metres).

C'est dans cette phase que le sous-marin révèle sa présence et sa position, à d'autres sous-marins par le bruit du lancement, à d'autres navires par la détection radar du missile.

Guidage

Le guidage d'un missile anti-navire est simple. Avant le décollage lui est programmé un cap, avec d'éventuels changements de direction pour contrer toute localisation du point de lancement, et quand il doit activer le système de traque de navire.

Le missile peut être aussi lancé en mode "urgence" ou "par dessus l'épaule" (analogie avec les missiles portatifs) , un seul cap est programmé et le système de traque de navire est activé dès la sortie de l'eau.

Le guidage est effectué par un système de navigation inertiel pour la phase principale du vol et par un radar de recherche et de suivi de cible pour la traque et la frappe.

La vitesse supersonique des missiles anti-navire rend leur interception difficile mais pas impossible avec les canons à tir rapide. Mais leur capacité de vol à basse altitude associée à leur navigation à direction multiple rend leur détection très difficile surtout s'ils sont tirés par un sous-marin. Par contre, l'activation du système de traque de navire révèle leur présence.