UNE NEGLIGENCE, UNE ERREUR, LA FATALITE ?

Photo à venir

Le 12 Aout 2000, le Koursk, sous-marin à propulsion nucléaire Russe portant cent dix huit hommes à son bord, effectuait des exercices combinés avec la flotte de surface dans la mer de Barents lorsqu'il sombra suite à une série d'explosions apparemment internes. Reposant sur le flanc par 118 metres de fond, il était trop bas pour que son équipage puisse l'évacuer par ses propres moyens. De plus, la gite de 60 degrés et les courants génaient considérablement les submersibles de secours que la marine Russe tenta de déployer. Ce n'est qu'après plusieurs jours de vaines tentatives qu'elle acepta enfin l'aide que l'Occident proposait depuis le naufrage, notamment de plongeurs Norvégiens qui, après avoir enfin ouvert le sas de secours arrière, constatèrent que tout s'était fini quelques heures après le naufrage.

Ce qu'il a été retenu de ce drame, c'est le mutisme des autorités Russes vis à vis des familles des marins disparus et des nations qui proposèrent leur aide de sauvetage. En pleine guerre froide, c'est bien simple, l'Occident n'aurait jamais entendu parler du naufrage. Mais n'oublions pas que le Koursk est un bateau militaire et que toute autre marine aurait, et a déjà dans le passé, agi de même. Voir le mutisme de la marine Francaise pour les naufrages de l'Eurydice et du Minerve à la fin des années 60, attitude moins mesurée pour les accidents de l'émeraude et du rubis dans les années 90.

Le Koursk (K141 classe Oscar II) était un sous-marin nucléaire spécifiquement concu pour l'attaque anti-navire par missiles. Mis en service en 1995, c'était le 7e et avant dernier de la classe Oscar II. Il transportait 24 missiles SS-N-19 et, outre des torpilles, peut-être des missiles anti-sous-marin SS-N-15 ou SS-N-16. A la différence du Komsomolets, naufragé en mer de norvège en 1989, la perte du Koursk a eu lieu au milieu de la flotte de surface, pendant un exercice, et à faible profondeur.

La fin du K141 reste un mystère, car si on sait ce qui a provoqué le naufrage, deux explosions à deux minutes d'intervalle dans la chambre des torpilles d'après les images receuillies, la deuxième explosion étant plus violente, on n'en connait pas la cause exacte.

La première explosion serait celle d'un réservoir d'air comprimé ou d'une torpille. La seconde, l'explosion simultannée de plusieurs torpilles, ce qui signifierait qu'il y avait incendie. Mais qu'est-ce qui a causé la première ?

  • Une collision avec un autre sous-marin, selon les premières déclarations de la marine Russe ? peu probable. Toutes les marines occidentales ont démenties avoir eu un submersible à ce moment dans la mer de Barents. Mais bon, cela s'est quand mème déja produit le 11 Février 1992 dans la mer de Barents entre l'USS Baton Rouge et un sous-marin Russe de la classe Sierra, heureusement sans faire de victimes.
  • Une collision avec le fond ? Suite à une fausse manoeuvre ou une collision avec un navire de surface.
  • Une erreur de tir de missile anti-sous-marin ou de torpille par un autre batiment touche par mégarde le Koursk.
  • Une torpille défectueuse ayant pris feu lors de sa préparation en vue d'un tir (explosion de la batterie interne par exemple).

"La derniere plongée" de l'écrivain Américain David Lavallée met en scène une situation inverse, le naufrage d'un sous-marin Américain, les différentes tentatives de sauvetage qui échouent, et finallement, le sauvetage par la marine Soviétique. C'est une oeuvre de fiction. Les navires et leurs équipages sont imaginaires, mais les sentiments décrits dans ce livre ne le sont pas. Face à un milieu aussi impitoyable qu'est la mer, une solidarité existe entre marins, quelque soit l'uniforme.

Le Koursk à été renfloué en Octobre 2001. A la dernière mise à jour du site, la cause du naufrage est toujours inconnue.